La suprématie des Nadé mise à mal par la nouvelle vague migratoire

Publié le par nade

Un autre danger, d’une autre nature, guette les Nadé depuis 1661. Pour favoriser la remise en état de l’agriculture dans les zones les plus délaissées, des paysans originaires de Picardie et du Vermandois, encouragés par les autorités locales,  viennent se fixer dans le nord-est du duché...


On vient tout juste d’adopter les bras tyroliens tels les Hackspill, Ketzinger, Germann, Lizer... maçons,  les Transberg, charpentiers venus reconstruire les maisons en ruine… Aussi ces François venus du nord... qui convoitent nos terres... cet Arnould Foncin, de Villers-la-Montagne avec dix bouches à nourrir... et qui a été engagé par l’Abbaye de Freistroff pour cultiver les terres qu’elle possède à Chémery toute proche... faut pas trop en parler… Des Dalstein, ces autochtones originaires de Freistroff mais ayant déjà fait main basse sur Piblange… non plus.

 

Alors que lui, Jean Nadé, est taxable et corvéable à merci, tous ces "estrangers" ne payent encore rien. Les récoltes ne sont pas toujours bonnes. Et comme d'autres laboureurs, Jean, de temps à autre, proteste et refuse de payer son seigneur, l'abbaye de Villers Bettnach.

 

  Certes,en cette fin du 17e, Jean avait oeuvré pour devenir le plus important laboureur de Hestroff (voir le pied terrier de Villers Bettnach de 1687). Il a survécu aux affres des guerres qui se sont succédées jusqu’en 1661. Mais l’année 1667 est à rajouter aux années noires qu’il a vécues. Cette année-là, le 10 septembre, Barthel HESTROFFER, sergent à Momerstroff, lui fait donation de deux chars de foin. Ce Barthel, qui est issu d'une famille de l'ancien hameau d'Esling rasé par la Guerre de Trente Ans, a quitté définitivement la paroisse de Hestroff et vendu tous ses biens.



 


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